En quête de nourriture et d'abri, l'insecte rampe sur le sol, escalade les murs des maisons, les clôtures et les arbres et, en général, commence à pénétrer dans les habitations en juin ou en juillet. Ce qui est particulièrement désagréable, c'est de le trouver dans les aliments, dans les vêtements ou parfois même dans les draps de lit.

Attractifs naturels - Le perce-oreille est très attiré par l'huile de poisson et, dans une moindre mesure, par les huiles végétales autres huiles. Une assiette en aluminium, une boîte vide de sardines ou tout autre contenant peu profond partiellement rempli d'huile et enterré jusqu'au bord attirera et piégera de nombreux perce-oreilles. On peut aussi disposer, près des murs de fondation et un peu partout dans le jardin, des boîtes vides de jus de fruit congelé NON RINCÉES remplies au deux tiers d'eau savonneuse.

Accueillir les perce-oreilles Au tableau d'honneur des potagers manque un héros inconnu. Le forficule, celui que l'on croyait perceur d'oreille, n'a pas la réputation d'une coccinelle grande croqueuse de pucerons. Certains manuels de jardinage le qualifient même de dangereux ennemi des fleurs et des fruits. S'il est vrai qu'il peut s'attaquer aux floraisons des dahlias et des glaïeuls, les observations récentes des entomologistes ont permis de mieux cerner le régime alimentaire des perce-oreilles. Comme les bêtes à Bon Dieu, ils sont de grands prédateurs. Pucerons, cochenilles, mouches diverses et chenilles doivent se tenir à carreau : le perce-oreille peut en avaler des dizaines chaque nuit. Noctambules, les forficules s'abritent durant le jour dans des endroits sombres : fentes des écorces, feuilles sèches, tas d'herbes, anfractuosités du sol ou renfoncement au point d'insertion du pédoncule des pommes. Dans le cadre de la lutte biologique qui utilise au mieux les ressources de la nature au lieu de recourir à des pulvérisations de pesticides, les perce-oreilles peuvent recevoir hospitalité dans un nichoir. Un petit pot de terre cuite rempli de paille ou d'herbes sèches et pendu dans les arbres fruitiers peut vite abriter plusieurs dizaines de forficules. Une belle armée anti-ravageurs !